Le premier jour de notre nouvelle vie

Moins de vingt-quatre heures se sont écoulées depuis que j’ai fermé les portes de la salle de l’Union pour la dernière fois du week-end. Ça y est : la première édition du festival Fécamp sort le grand jeu est derrière nous. Elle nous laisse vidé·es, fatigué·es mais heureux·ses et fier·ères.

Une quarantaine de bénévoles et partenaires, plus d’une centaine de jeux de société, une petite dizaine de jeux de rôle, une trentaine de tables de jeux, dix-huit éditeurs partenaires, trois associations, deux collectifs d’auteurs et quelques 550 visiteurs sur deux jours, voilà les chiffres de cette première édition. Mais est-ce vraiment de statistiques dont il faut parler après ce week-end ludique intense ? Ne serait-il pas plus opportun de parler passion, convivialité et rires ? De mettre en avant le côté humain de l’affaire, celui qu’on ne mesure qu’à la taille des sourires ?

Car voilà, aujourd’hui, je suis habité d’une espèce de légèreté béate. Un rien m’émeut : un échange à propos du festival sur les réseaux sociaux, le souvenir d’une partie, une nouvelle idée pour la suite. Il est probablement un peu tôt pour tirer une conclusion définitive sur cette aventure initiée il y a un an déjà, mais, à écouter nos bénévoles une fois la salle rangée, je pense pouvoir affirmer que nous sommes vraiment contents de nous. Ce festival s’est déroulé sans heurts, dans l’ambiance que nous avions envisagée : fluide, détendue, bienveillante et joyeuse.

Je suis fier des personnes avec qui j’ai travaillé. Je les ai vues se démener, en amont, pour permettre la réalisation de ce moment de partage, et je peux vous dire que les dernières semaines n’ont pas été de tout repos ! Je les ai vues briller et s’épanouir au milieu des festivalier·ères, les accueillir avec la chaleur humaine qui les caractérise. Tout n’était pas aussi bien préparé qu’on aurait pu le souhaiter, c’est vrai – rien ne l’est jamais, en définitive -, mais c’est leur implication sans failles, leur souci de faire plaisir, leur attention à l’autre, leur cœur qui ont permis de tout gommer, d’arrondir les angles et de tirer cet événement vers le haut.

Merci à tou·tes d’avoir pris part à l’aventure : l’équipe était solide, soudée et terriblement efficace.

Je suis honoré d’avoir pu compter également sur le soutien de nombreux partenaires, que ce soit par des dons pour nous permettre de proposer une large palette de jeux différents ou par leur présence sur le festival à nos côtés. Chacun à sa manière, avec ses qualités et son propre style, a contribué à faire de cette manifestation la plus belle des fêtes. Chaque réponse positive à notre appel à l’aide a été une source incroyable de motivation autant qu’une dose de pression supplémentaire sur nos épaules ! Recevoir une telle somme de coups de mains nous a rendu·es plus humbles et nous a obligé·es à hausser nos standards, à tout donner pour que les choses se passent au mieux.

Merci à tout·tes de nous avoir accompagné·es : votre présence, votre compréhension et votre enthousiasme a rendu tout ceci plus chouette.

Je suis vraiment ému de penser qu’autant de personnes se sont déplacées pour venir jouer ou échanger avec nous. Les copains et les copines, la famille, bien sûr, mais, au-delà de ce cercle d’intimes, toutes celles et ceux qui ont osé franchir les portes, de sont assis·es à une table et ont tenté l’expérience d’un nouveau jeu, celles et ceux qui, probablement satisfaits par leur expérience, sont revenus le lendemain, celles et ceux qui, bien que n’ayant que peu d’attrait pour les jeux, sont venu·es tout de même pour faire plaisir à leurs enfants, à leur conjoint·e. Les curieux et les curieuses qui n’ont fait qu’un petit tour, les acharnés d’en face qui ont fait moult allers et retours entre chez eux et chez nous, les mauvais·es joueur·euses et les bonnes pâtes, les grands-parents et les petits-enfants, les taureaux ascendant bélier – les pires, selon moi ! – et les autres…

Aimer jouer, c’est avoir ce petit éclat dans l’œil, cet émerveillement de tous les instants. C’est avoir su garder une partie de son âme d’enfant. C’est aimer ces rencontres autour d’une table, ce plaisir partagé dans un temps suspendu. C’est pour toutes ces raisons que nous avions la certitude que tout allait bien se passer.

Merci à tou·tes d’être venu·es vers nous : vous nous avez confirmé ce que nous savions déjà, à savoir que le jeu, c’est du lien, des émotions et du bonheur.
Cette première édition était source d’interrogations, de doutes. Par votre présence et vos encouragements, vous nous avez, tou·tes autant que vous êtes, envoyé la plus belle des réponses : ce festival est bel et bien d’utilité publique !
Nous allons profiter un moment des émotions de bonheur et du plaisir du devoir accompli avant de nous tourner vers nos prochaines échéances, à commencer par la première de nos soirées jeux hors nos murs, au Local, à Sassetot-le-Mauconduit, le mercredi 11 octobre, chez l’ami William. Mais je peux aussi vous dire que nos yeux et nos cœurs sont d’ores et déjà rivés plus loin, sur cette deuxième édition que vous avez su rendre obligatoire, parce que… vous nous manquez déjà trop !

De bisous, les gens, et jouez bien !

Andy, président d’association heureux et fier

P.S. : Et d’un point de vue tout à fait personnel, je voudrais glisser un mot pour nos familles qui, parfois, prennent sur elles et s’organisent pour que nous puissions nous libérer et préparer ce genre de joyeux bordels. Merci pour tout ! Cœurs sur vous, tous mes amours !

Merci à nos bénévoles : Agnès, Alex, Amandine, Amaury, Antoine, Camille, Chantal, Cyrille, Édouard, Émilie, Ghislain, Hervé, Ian, Isabelle, Jean-Marc, Jérémie, Jimmy, Joseph, Lorine, Ludovic, la maman de Joseph dont j’ignore le prénom – désolé ! -, Nathalie, Pierre, Rémy, Romain, Stepfany, Steve, Théo, Thibaut. Si j’en oublie, c’est moche, mais ce n’est pas contre vous, hein !

Merci à nos partenaires : Sandra et Sébastien de Graines de joueur pour leur présence permanente tout au long de la préparation du festival ; Mathieu, Isabelle, Nicolas, Damien, Fred et les autres membres de l’ ARF – Association de Jeu de Rôle à Fecamp qui ont animé une partie de notre section jeu de rôle ; Vlad et sa Company Of Wargamers dont le talent et le cœur ne sont plus à démontrer ; Jief et Franck des Jeux de Jief pour leur expertise et leur expérience de ce genre d’événements ; Jean, Margaux et Anthony de Castor et Pivert pour avoir inlassablement fait jouer leur jeu sans rencontrer la moindre turbulence ; Marie, Nicolas, Damien et Stéphane, les membres des Les Chants de Tindalos à l’enthousiasme si communicatif ; Benoît et Thomas, créateurs de Karakurten, pour leur gentillesse et leur bonne humeur ; Hubert de Lartigue – Artiste pour les remontées de souvenirs de mes premiers jeux de rôle, il y a un peu de temps déjà ; l’équipe d’ Alkonost pour leur jovialité et la partie d’initiation au JdR improvisée du dimanche – j’ai très hâte de me confronter à votre version livre-jeu d’Alice !!!- ; Oika oika Edwige et Marie, animatrices Oika Oika, pour leur disponibilité, leur motivation et leur efficacité.

Merci aux éditeurs qui nous ont suivis sans sourciller, sans nous connaître et sans contrepartie : Légion Distribution, Ludonaute, Lucky Duck Games, Asmodee France, Sweet Games, TIKI Editions, Catch Up Games, Nuts Publishing France, Laboludic, Art of Games, Blackrock Games, IELLO, 404 éditions, Zenagame, GR Edition.

Merci aux services municipaux, notamment Élodie, responsable de la vie associative, qui a dû supporter mes angoisses existentielles fréquentes pendant qu’elle gérait la mise en place du triathlon, pour la mise à disposition de la salle et de son équipement, et Sandra, de la ludothèque, qui nous a permis de proposer un nombre suffisant de jeux pour les plus jeunes.

Merci à Marie-Agnès Poussier Winsback, députée de la neuvième circonscription de Seine-Maritime, et David Roussel, maire de Fécamp, pour leur visite amicale pendant le festival.