Horreur à Arkham, le jeu de cartes de Nate French et Maxine Newman
Horreur à Arkham, le jeu de cartes évolutif, est un jeu coopératif de Nate French et MJ Newman. Jeu de cartes évolutif ? Kézako ? C’est comme un jeu de cartes à collectionner avec des boosters, à la Magic, mais avec une distribution non-aléatoire des cartes. Dans un JCE, on achète d’un coup l’ensemble des cartes de la boîte de base ou d’une extension. Le budget est ainsi plus contenu, encore que, bien souvent, les extensions soient nombreuses…
Horreur à Arkham est un jeu pour deux joueur·ses qui endossent chacun·e le rôle d’un·e investigateur·rice dans l’univers horrifique des années 20 cher à Howard Philipp Lovecraft. Pour cela, iels disposent d’un deck de cartes spécifique : préconstruit, au départ, mais les joueur·ses voudront rapidement passer à ce qui fait le vrai sel de ce jeu, le deck building. La composition des decks de 30 cartes dépend de l’investigateur·rice, et bien choisir ses cartes détermine souvent l’issue de la partie.
Et le jeu ne cesse de s’enrichir, de ce point de vue-là : en effet, chaque campagne de 8 scénarios amène son lot de nouvelles cartes de chaque type – gardien, chercheur, mystique, truand, survivant – et augmente de fait les possibilités de decks pour les investigateur·rices. Pour information, sept campagnes complètes sont parues, je vous laisse imaginer le nombre de cartes que cela représente.
Nous n’aurons pas le temps de rentrer en détail dans toutes les règles, mais si vous avez déjà joué à d’autres jeux lovecraftiens de chez FFG, vous vous sentirez comme chez vous. Alors, que dire de ce jeu ? D’une, je suis très client de cet univers peuplé de dieux anciens venus de l’espace. De deux, je m’aperçois que j’ai quand même beaucoup de jeux de deckbuilding à la maison. De trois, j’apprécie pleinement les jeux coopératifs.
Mais ce que je trouve sympa, avec Horreur à Arkham, c’est ce côté “jeu de plateau sans plateau” avec les cartes Lieu qui amènent une dimension spatiale que n’a pas son cousin Marvel Champions. D’autre part, je trouve que la narration progresse bien grâce aux cartes Intrigue et Acte qui constituent les buts à atteindre pour les investigateur·rices et un timer avant la fin du monde. L’ambiance correspond à l’idée que je garde de mon Appel de Cthulhu, souvenir de mes jeunes années de jdr.
Si vous avez beaucoup de temps à consacrer à un seul jeu avec une seule personne, foncez et jouez à Horreur à Arkham, le jeu de cartes.