Keyflower de Richard Breese et Sebastian Bleasdale
On va commencer par les choses qui fachent. C’est moche. Et c’est vieux. En effet le jeu date de 2012 donc c’est une découverte tardive pour être un coup de coeur de l’année. Un jour je vous raconterais ma vie et pourquoi je joue à ça aujourd’hui… (Oh le suspense !)
Bon comme on dit : c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures découvertes ludiques, donc l’âge n’est finalement pas un problème. Le visuel par contre. Il pique les yeux de sa triste fadeur. Tout n’est que nuance de moche avec une touche de pas terrible.
Maintenant que l’on a abordé ce point qui me tient quand même à coeur on peut passer à la vrai raison de cette article : c’est un super jeu.
C’est un savant mélange de gestion de ressources et d’enchêres. Il y a vraiment peu de choses, tout est épuré au maximum, aucun superflu. A un tel point qu’il est extremement simple à expliquer. Les règles se lisent très bien et tiennent en 4 pages, matériel inclu.
Et pourtant, qu’il est intérssant et profond ! Ce système de gestion des meeples qui sont à la fois la monnaie d’enchêre et la ressource pour faire les actions est vraiment excellent. Tout est une question de choix et de stratégie. Attention donc, une partie dure longtemps, on atteind vite les 2h de réflexion. Les tours sont assez longs car on est souvent dépendant des autres pour choisir nos actions et donc il faut attendre le dernier moment pour valider ou non son choix.
Le nombre de tuiles à disposiion ouvre à une très grande rejouabilité. Et même s’il est jouable de 2 à 6 je pense qu’à 4 se sera parfait.
Faites le vide dans votre tête avant de vous y lancer. Keyflower est un grand jeu, un classique si l’on en croit BGG qui le classe dans le top 100 des meilleurs jeux depuis maintenant un bon moment. Mais n’y allez pas la fleur au fusil, il vous demandera vraiment un effort de concentration pour réaliser des choix intelligents.